Tu me fais de l’effet de serre
Un livre ouvert sur le monde
ISBN: 2-89327-010-7 (br.)
Daniel Roy
Éditions Scions, 1976, 57 pages.
(Épuisé)
CÉCILE
Belle journée pour ta fête
Du soleil en masse
Tu es celle que j’aime le plus
Celle qui comprend et qui aime les gens de partout
Tu es un papillon que l’on apprivoise
Ton coeur est une source
Ta bonté coule comme une chute
Elle est éternelle
Tu m’as donné la vie
Et j’ai l’goût de la vivre
De penser souvent à toi
Toulmonde que je vois
Je leur donne ce que j’ai reçu de toi
Tu es une petite fille qui ne cesse de grandir
Tu répands ta générosité
À tous ceux qui savent la partager
Je suis ton enfant et nous sommes de grands amis
J’ai l’goût de voyager
Pis de t’emmener faire le tour du monde
La planète est petite pour ceux qui l’habitent
Tu m’as aimé un jour Je t’aimerai toujours
Une flamme pour toi
Allume cette lumière
Et je serai immédiatement à tes côtés
Cette lumière brillera pour toujours
Dans nos coeurs
Dans nos corps
MAUDITE RÉGUINNE
Ma roue de bécyk frotte
Cé l’frème kié croche
Ça saute, ça mène du train
Ça spring trop
J’vas tomber betôt
Dans pas grand temps
Ke le petit Jésus Tout Puissant
Vous bénisse
Ô nom du Père, du Fils, de l’Esprit
Chus pris dans grand côte
Maudite Réguinne
Tu vaux pas une cenne
Vayenne j’te krisse à rivière
J’m’en vas prendre une bière
Maudite Réguinne
Maudite Réguinne
TARD LE SOIR
Tard le soir
Ben tard le soir
Soir le tard
Tard le soir
À soir
Demain soir
Soir le soir
Sors le soir
Tard Tard
Bâtard
Tu es venue manger ma nuit Blanche
«Bo Dedan Doeil, de Daniel Roy, un ouvrage savoureux, sautillant, un peu guindé dans le genre pop, mais qui sourit et qui promet.»
Jacques Renaud, Le Devoir, 13 août 1977
Eureka
On dit souvent que le bonheur est composé de mille et un petits plaisirs et c’est bien vrai. La semaine dernière en parcourant le Québec culturel du journal Voir
en ligne, j’ai eu le grand bonheur de me rappeler une merveilleuse tranche de ma jeunesse alors que l’on écoutait Cat Stevens aujourd’hui devenu Yusuf Islam et
Shawn Phillips. En effet je suis tombé sur l’article d’Élise Giguère qui nous parlait de Daniel Roy et de son Maudit Bonheur.
J’y ai retrouvé un ami perdu par le temps et la vie qui publiait au milieu des années 70 son petit recueil d’essentialité poétique intitulé Bo dedan doeil que j’ai
d’ailleurs toujours dans ma bibliothèque. Pour moi, ce fut une parcelle de bonheur qui a envahi tout mon être et qui m’a fait revivre toute cette
incomparable période. Je suis heureux de constater que cet amant des mots poursuit sa croisade littéraire et que la vie semble l’avoir choyé.
Cher Daniel, te souviens-tu du 196, 198 et 200 de la rue du Cégep à Sherbrooke où l’on fréquentait des amis communs tels que Mario Lucas, Jacques Fleurant,
Jean St-Pierre et Anne ? Je sais, c’est bien loin dans nos souvenirs mais la mémoire peut être assez surprenante.
Alors je te souhaite une bonne continuation et la meilleure des chances pour ton lancement du 10 octobre prochain.
Sait-on jamais, si je suis dans le coin, il me fera un grand plaisir d’aller te rencontrer et d’échanger sur toutes ces années qui nous ont séparés.
Gilles Roberge
Voir, Montréal, 21 septembre 2007